DS19 1961 Gris Nacre (AC113), intérieur à croisillons vert thuya En Septembre 2009, Paul eut l'idée de se prêter à un jeu risqué: oser me présenter sa DS 19 1961 préparée chez Chaproot. Après avoir pris son courage à deux mains pendant plusieurs heures, c'est un peu tremblant que Paul arriva à bord de cet engin qu'il gara devant ma propre DS 1961 dans un paisible village de Seine et Marne. |
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Voici le CV de la gris métallisé (teinte sur laquelle on reviendra) ... | Et voici celui de ma gris typhon AC147...Merci de m'épargner la remarque assassine sur l'état de mes joints, je n'ai jamais réussi à en trouver des comme ça (d'ailleurs au passage, si vous avez un tuyau pour en trouver ou un truc démonté sur une épave, n'hésitez pas à m'en parler) | |
Attardons nous donc sur notre nouvelle amie. Elle fut victime d'une véritable guerre de succession après le décès du premier et seul proprietaire: limaille de fer dans le moteur et la boite, produit obstructif dans les canalisations hydrauliques. Mais elle finit un jour par sortir de sa grange, dans cet état ci-dessous, et dans sa peinture d'origine. |
Après l'achat à un intermédiaire, Paul put prendre contact avec la veuve du premier propriétaire, complètement lucide du haut de ses 85 ans passés. Elle lui raconta alors une histoire comme on les aime. | |
En fait, la semaine où son mari reçut la voiture neuve de chez Citroën, il l'emmena directement chez Chaproot pour la faire faire à son goût. Et tout ce qu'on va voir ci-dessous est donc le reflet de l'histoire intime de cette voiture, et mon opinion est que Paul a eu entièrement raison de tout préserver quand il a redémarré et restauré ce véhicule, qui est tout simplement unique. La couleur choisie par le premier propriétaire chez Chaproot fut donc le gris nacre AC113 (couleur de cabriolet), que le carrossier de Paul a refait sur modèle, en se basant sur un endroit préservé dans l'intérieur des portières. |
Flèche de capot, feux additionnels, butoirs accessoires. On imagine bien le gars en 1961, parcourant en enfant gâté le catalogue des accessoires chez Chaproot: "je veux ça, ça, çaaaa. Et ça, c'est quoi? Ah oui je le prends..." etc. |
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Vue de l'arrière, on continue avec le grand show à l'Américaine. NB: le pare-choc arrière n'est pas le bon, Paul ne l'avait pas encore remis quand on s'est vus. | Et allez, reprenons le spectacle des détails d'origine qui tuent: panneau de custode lisses, couleur caisse. | |
Sur cette autre vue, on voit mieux les décorations d'ailes arrière, trois barres de métal, "impardonnables banderilles dans la ligne bertonienne", semblent penser ces deux apprentis toreador face au bestiau tape-à-l'oeil. | "- Et ça, sur votre catalogue, c'est quoi, Monsieur Chaproot? |
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Oh je vous vois dubitatifs. Vous trouvez l'ensemble un peu voyant? Et encore, on échappe au pire peut-être, car quelle genre de monstrueuse casquette pouvait donc bien aller dans ces trous percés de chaque côté du toit? |
Mais ce n'est pas fini, car voici maintenant les déflecteurs. | |
...dont voici une démonstration du fonctionnement. | on peut douter un instant de l'intérêt réel de ce gadget qui risque de se fermer tout seul en cas de rafale ou de passage de quatrième. | |
L'auto une fois ses portières ouvertes provoque la stupéfaction. Quel est donc ce drôle d'intérieur? Celui d'origine, monsieur. Oui, mais encore? |
eh bien en fait, c'est la teinte Vert Thuya, conforme à l'année 61. Par contre, toute la sellerie est faite avec le tissu à croisillons qui d'habitude est réservé aux panneaux de portes! C'est absolument unique -et la mamie de 85 ans vous garantit qu'elle n'a connu que ça dans cette voiture! |
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Le traitement des panneaux de portes eux-mêmes est lui aussi surprenant: la partie habituellement en blanc cassé est ici en vert. Mais passons maintenant au panneau conducteur.... | ...et là, surprise complète, pas d'accoudoir. Ok en 1961 ce n'était pas proposé chez Citroën en série, ni même en option. Mais bon, quand on part sur le genre d'ajouts qu'on a vus, avec une sellerie sur mesure, ne pas ajouter aussi l'accoudoir me semble à la limite du surnaturel! |
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Le tableau de bord est d'une sobriété surprenante | ... mais il y a quand même le confort moderne, une console radio... | |
.... avec son haut parleur cylindrique peu commun. Ici aussi on distingue bien, à travers la lunette en plexi, à quel point le matériau des sièges est inhabituel. | De retour à l'intérieur et levant la tête, voici la manette pour manoeuvrer le toit ouvrant. | |
..et voici la découpe à l'arrière. J'avoue que ce truc de fakir qu'arrive à faire Jérôme et qu'il appelle "tu vois ma main?" m'étonne à chaque fois. | L'ouverture du capot ne nous apprendra rien de plus, la voiture y est dans jus, sans rien de particulier, et pleinement opérationnelle mis à part un petit règlage à faire concernant la suavité du passage des vitesses (qui est le point faible des DS en LHS, tout de même). | |
Ah si, sous le capot, il y a un petit détail qui m'a bien plu, ce sont les caches sur les bougies avec le logo Marchal. J'adorerais avoir ça sur la mienne. |
Tiens d'ailleurs, en parlant de la mienne, je crois bien que j'avais plus ou moins promis dans l'introduction une sorte de comparaison avec ma propre 61, qui se drape dans la fierté de sa pureté originelle face au clinquant de cette Chaproot. Bon allez d'accord. La voilà, la mienne. |
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